Impressions
Impressions de Voyage Par Rose (Djinda)
L'arrivée au monastère
Les enfants nous accueillent avec une kata blanche
Un moment d'émotion pour ceux qui reviennent
Une découverte bouleversante pour les nouveaux djindas.
Cette année nous sommes 15 participants et Christian Casado "the doctor" est là, encore une fois, sans doute la dernière car vivre en altitude est chaque fois plus éprouvant.
Le Lakhan
Au delà des murs d'enceinte du monastère, les murs du nouveau lakan s'élèvent.
Alain djinda et architecte est surpris par les échafaudages et l'ordonnancement des travaux.
Les peintres népalais sont déjà au travail tandis que la construction n'est pas achevée...mais ici les difficultés d'approvisionnement, le climat, imposent des règles différentes
Le tailleur de pierre tape inlassablement sur son burin pour obtenir la forme et le calibre désiré.
Cette année nous changeons les couvertures, achetons à chacun une paire de chaussure et de chaussette.
Les cadeaux envoyés par les djindas pour leur "filleul" est un moment attendu.
Pas de jalousie entre eux, même si notre association veille à ce que chacun reçoive un cadeau venu de "France".
Chaque année les participants au voyage réduisent leurs bagages personnels pour transporter un maximum de choses
Christian notre médecin oeuvre depuis 9 ans
Il soigne les petits bobos mais aussi des pathologies plus lourdes et malgré le barrage de la langue "écoute" chacun de ses patients
Pour des raisons de santé il doit renoncer à revenir
Une belle soirée est organisée pour lui rendre un hommage bien mérité et le cuisinier a fait des miracles pour concocter un magnifique gâteau pour "Doctor Christian".
Une grande émotion
MERCI CHRISTIAN
Chaque fois que nous présentions notre action, nos avancées pas à pas, depuis 14 ans, une question revenait fréquemment: " Et pour les filles...vous faites quelque chose?"
Le sort des filles ou des femmes ne nous laissait pas indifférents, mais il était difficile de tout faire en même temps.
Beaucoup de contraintes: culturelles et matérielles.
Le statut des petites filles, des femmes, au tibet et en Inde est bien différent de celui des garçons et des hommes.
De plus il était évidemment impossible de faire cohabiter hommes et femmes au monastère.
Mais Monique Lorenzi notre présidente rêvait de pouvoir accueillir un jour des femmes souvent démunies et esseulées.
Lama Tsultrim Maître Vajra de Karma Dupgyud Choeling a reçu en don un terrain à quelques centaines de mètres du monastère.
Il propose à Monique ce terrain pour réaliser enfin ce projet.
La construction évolue,mais bien sûr dépend des fonds que nous arrivons à récolter...
Cette année quelle surprise d'être accueillis dans cette "Nonnerie" loin d'être terminée mais déjà si accueillante.
Les chambres et la petite cuisine sont finies.
Autour d'une table joliment décorée en notre honneur, nous prenons un thé de bienvenue dans le futur lakan.
Monique est porteuse d'une bonne nouvelle: une donatrice très sensible à la cause des réfugiés tibétains en général, et des femmes en particulier va permettre grâce à sa contribution, de "booster" les travaux...
Nous espérons cette année inaugurer cet espace qui héberge déjà six nonnes dont une jeune fille de 14 ans récemment arrivée.
Immédiatement des djindas se sont proposés pour parrainer ces nonnes.
Et Monique de pouvoir répondre : "Oui Sonam Ling s'occupe des femmes !"
LA JOURNEE DES CADEAUX
Le matin les djindas forment deux équipes:
o une chargée d'aller à Leh pour acheter les chaussures et autres équipements. Cette année il faut doter les nouveaux arrivants de couvertures chaudes que les autres ont reçues l'année précédente. Les matelas seront changés l'année prochaine mais en attendant nous leur donnons un coup de neuf en les dotant de housses propres.Il faut aussi des chaussettes, de nouvelles robes pour certains moines etc...
L'autre rassemble et répartit les cadeaux achetés en France par Sonam Ling et ceux donnés par des djindas pour leur filleul. Cette année des Dames sensibles à notre action, ont tricoté des pulls, des écharpes, des bonnets. Nos valises étaient pleines et nous avons dû réduire au maximum nos bagages personnels pour arriver à tout transporter.L'après midi, chacun va recevoir son sac contenant pour tous une polaire rouge des stylos, un porte clefs, des jeux etc..
La distribution est joyeuse, notre petit Tashi disparaît sous sa couverture, mais n'a pas besoin d'aide pour la ramener tel un trophée dans sa chambrée.
Et puis certain auront la chance de recevoir un message ou un présent de leur djinda.
On ne dira jamais assez le bonheur pour ces jeunes de recevoir une lettre, une photo...Pensez y...